GENRE, ENFANCE, HANDICAP, FAMILLE ET CONFLIT ANGLOPHONE AU CAMEROUN 

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Terminé

I-Description du projet

Longtemps vanté pour sa stabilité politique, le Cameroun est depuis 2017 à un conflit armé dit « conflit anglophone » qui oppose les forces de l’État aux groupes sécessionnistes anglophones. Ces derniers cherchent à obtenir l’indépendance politique de l’État d’Ambazonie, ou Southern Cameroons en référence à la période coloniale britannique, qui abrite la minorité anglophone du pays (environ 20 % de la population camerounaise), principalement située dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (Ramondy, 2018, 109-122). À ce jour, l’intervention militaire demeure la principale stratégie du régime de Paul Biya pour gérer le conflit, sans aucun véritable signe de résolution pacifique, avec des graves conséquences pour la population civile (Pelican, 2021 : 14). Ainsi, depuis le début du conflit, plus de 6 000 personnes civiles ont été tuées (International Crisis Group, 2022, Amnesty International, 2023). Outre la mortalité, ce conflit a engendré bien d’autres conséquences mettant les populations civiles en situation de vulnérabilité. Elles sont prises en étau des violences du conflit : d’une part, aux attaques anti-insurrectionnelles des forces armées (incendies massifs de villages, des homicides, des viols, des actes de torture, des destructions de biens et des détentions arbitraires)( United States Department of State , 2023 ; Amnesty International, 2023 ; GlobalR2P, 2024 ; Human Rights Watch, 2024), et d’autre part, aux violences terrorisantes des groupes armés séparatistes dont les principales formes sont : les attaques contre des écoles, des homicides, des kidnappings, des actes de torture, des intimidations, des extorsions et des destructions de biens des atteintes graves aux droits humains (Amnesty International, 2023). Ce conflit est également à l’origine d’une crise de déplacement forcé des populations vers le Nigéria voisin, dans les régions francophones et aussi au sein des régions anglophones. Ces déplacements ont entrainé des dommages qui vont au-delà de la simple perte des moyens de subsistance des populations et des communautés. La vie des personnes déplacées et leur tissu social sont détruits ; de nouveaux environnements de vie, souvent inconnus, affectent les rôles et les responsabilités sociaux des hommes et des femmes et les familles sont confrontées à la pauvreté. Les femmes, les enfants, les personnes en situation de handicap, etc. sont exposés à de graves difficultés et vulnérabilités. Ilexiste actuellement peu de recherches systémiques sur les effets du conflit anglophone et des déplacements forcés sur le genre, les enfants, le handicap et la famille.

L’objectif principal de ce projet de recherche est donc d’étudier les effets du conflit anglophone sur le genre, les enfants, le handicap, la famille ainsi que la situation des personnes disparues et décédées lors des violences du conflit.

II-AXES DU PROJET

Le projet porte sur quatre axes de recherche qui sont étudiés de manière interdisciplinaire :

Axe I-Genre et conflit anglophone

Les effets du conflit anglophone sur le genre sont importants. Les violences de genre, en particulier à l’égard des femmes et des filles se produisent avec une plus grande régularité pendant le conflit et le déplacement forcé. Elles sont victimes de viols, de grossesses forcées, certaines sont tombées dans la prostitution forcée et exploitation sexuelle (comme stratégie de survie face à la perte de leurs moyens de subsistance), souvent par les mains mêmes des « pacificateurs », forces de sécurité camerounaises ou forces séparatistes (Jess Craig, 2021 ; Human Rights Watch, 2021). Aux violences de genre s’ajoutent les problèmes liés aux changements de rôles de genre, et à l’accroissement des activités de survie des femmes en période de conflit. Sans vouloir essentialiser leur rôle des femmes comme « civiles » (Carpenter, 2006), de nombreuses femmes sont devenues chefs de ménage et sont contraintes à assurer la survie de leur famille. Par ailleurs, les femmes et les filles ne sont pas des simples victimes passives, elles sont aussi des actrices, sujets porteurs d’historicité. Il est nécessaire de mettre en lumière la complexité du statut des femmes dans le conflit en allant au-delà du statut de simple « victime » pour tenir en compte des rôles actifs variés joués par les femmes.

Cet axe de cherche a donc pour objectif dedocumenter les rapports entre le genre et les conflits armés, en ce compris les questions des violences faites aux femmes et à d’autres groupes de victimes groupes de victimes de discrimination patriarcale, les stéréotypes liés au genre, les rôles diversifiés des femmes dans le conflit, l’impact du conflit sur les rapports de genre et sur les inégalités, les femmes dans les groupes armés « ambazoniens », la place des femmes et du genre dans la résolution du conflit, etc. Il entend convoquer le genre comme « catégorie utile d’analyse historique », interrogeant le conflit anglophone comme évènement capable de mobiliser et de construire des identités sexuelles à son service, de redistribuer les relations entre les sexes, de provoquer une période de trouble et de rupture inhabituels où les identités personnelles et collectives peuvent être réaménagées et repensées. De même, une attention particulière et critique sera accordée à la manière dont le genre est intégré dans les politiques de resolution du conflit, les interventions humanitaires, le Programme de DDR. Cet axe ambitionne également réfléchir à l’introduction de la notion du genre dans une temporalité qui dépasse strictement celle du conflit. Il est question de réfléchir sur les notions d’entre « guerre et paix » ou le recours à la violence et aux armes est intermittant mais constructeur de la réalité sociale.

À titre indicatif, les thèmes suivants sont abordés :

  • Droits des femmes dans la situation du conflit anglophone – violence (s) de genre liées au conflit et déplace –
  •  Multiples rôles des femmes dans le conflit anglophone
  •  Rôle et place du genre dans le processus de paix et de résolution du conflit – auto-protection des femmes dans le conflit
  • Changements dans les relations entre les sexes résultant du conflit et du déplacement forcé
  • Dimensions sexospécifiques des déplacements forcés liés au conflit anglophone, etc.

Axe II : Enfance et conflit anglophone

Les enfants sont aussi les premières victimes du conflit armé dans le Cameroun anglophone. Ils sont particulièrement vulnérables aux effets du conflit et représente une fraction importante de la population des régions en crise. Ils souffrent de la peur et d’insécurité, et sont perturbés dans tous les aspects de leur vie. Les violences des parties belligérantes, la séparation, le déplacement et l’effondrement des systèmes de protection formel et informels ont rendu les enfants (filles et garçons) particulièrement vulnérables aux violences sexuelles, meurtres et mutilations, enlèvements, déni de l’accès humanitaire, etc. Le conflit a également pertubé l’éducation de milliers d’enfants et les écoles qui sont la cible d’attaques des groupes séparatistes. Pourtant loin de l’école, un enfant est exposé à tous types de violations (mariage, précoce, exploitation, enrôlement dans les groupes armés). Par ailleurs, au cours du conflit, de nombreux enfants ont été séparés de leur famille, perdant la protection essentielle qu’elle offre et se retrouvant privés des biens de première nécessité ainsi que de l’accès à l’éducation. Certains enfants souffrent et souffriront de handicaps permanents à cause des violences de guerre (engins explosifs, incendies des maisons, affrontements entre les parties au conflit), tandis que beaucoup d’autres souffrent de traumatismes psychologiques.

Une autre violation grave est le recrutement et l’utilisation des enfants au sein de groupes armés ambazoniens. Les groupes armés séparatistes ont enrôlé des enfants et se sont servis d’eux dans le cadre de leurs opérations (Human Rigths Watch, 2021). Non seulement ce recrutement d’enfants constitue une violation du droit international, mais leur recrutement à des fins séparatistes peut également avoir des conséquences, tant pour les enfants concernés que pour la société toute entière. Engagés comme combattants séparatistes, passant leurs années de formation immergés dans des systèmes de violence et construisant leurs valeurs et identités sous la direction de ses groupes armés séparatistes, les enfants pourraient devenir des vecteurs de violence plutôt que des citoyens capables de construire une paix durable (McBride, 2003).

L’objectif de cet axe est d’étudier les réalités vécues par les enfants dans le conflit et aussi dans le contexte de déplacement forcé. Des analyses empiriques, conceptuelles et politiques liées aux enfants touchés par le conflit et en situation de migration forcée sont au cœur de cet axe. À titre indicatif, les thèmes suivants sont explorés : 

  • Préjudices profonds subis par les enfants et les jeunes, que ce soit dans le feu du conflit, pendant la fuite ou pendant la réinstallation dans un nouveau contexte
  • Vécu des enfants non accompagnés et orphelins liés au conflit  
  • Effet de l’exposition aux violences du conflit sur les enfants
  • Présence des enfants dans les groupes armés séparatistes
  • La prise en compte dans le processus de DDR des enfants ayants été associés aux forces et groupes armés séparatistes
  • Le rôle des filles et des garçons dans le conflit
  • Droits des enfants et conflit
  • Enfants en situation de handicap dans le conflit anglophone
  • Interventions et politiques en faveur des enfants touchés par le conflit et en situation de déplacement forcé, etc.

Axe III-Handicap et conflit anglophone 

Il existe un lien évident entre handicap et le conflit anglophone. D’une part, il est une cause majeure du handicap de nombreuses personnes, non seulement physique, résultant des affrontements, mais aussi psychosocial, lié à la dynamique du conflit. D’autre part, les personnes handicapées ont plus de difficultés à exercer leurs droits et sont plus durement touchées par la violence du conflit. Cet axe de recherche vise à mettre en lumière la situation des personnes handicapées de même que les handicaps causés directement par le conflit. Les thèmes suivants sont explorés :

  • Préjudices subies par les personnes handicapées dans la situation de conflit anglophone
  • Handicaps liés au conflit anglophone
  • Situation des personnes déplacées internes handicapées
  • Traces et stigmates du conflit anglophone
  • Impact du conflit sur les enfants handicapés
  • Résilience des personnes handicapées en situation de conflit et de déplacement forcé
  • Interventions en faveur des handicaps préexistants et des handicaps liés au conflit
  • Protection des personnes handicapées dans la situation de conflit anglophone et de déplacement forcé
  • La mise en œuvre de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH) en temps de conflit armé au Cameroun
  • Processus de paix et intégration post-conflit des personnes handicapées/ la place des personnes handicapées dans les processus de négociation de la paix dans le NOSO
  • La place des personnes handicapées dans le processus de paix-conflit, etc.

Axe IV : Famille, personnes disparues et décédées et conflit anglophone

Le ciblage des civils a joué un rôle crucial dans l’émergence du conflit et sera un moteur important de la dynamique à venir. Pour exercer leur contrôle dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les groupes séparatistes aussi bien les forces armées ont eu recours à la violence envers les civils. Les souffrances causées par les violences du conflit ne s’arrêteront pas à la fin des combats, car chaque décès laisse derrière lui des proches dont le combat se poursuivra pendant des décennies, voire des générations. De milliers de survivants endeuillées ont perdu des proches, notamment des parents, des enfants, des frères et sœurs, des cousins, des conjoints et des amis, et de nombreuses autres victimes continuent de s’ajouter à la liste des victimes. Ce conflit ne prolonge pas seulement les vies dans le deuil et la tristesse, il fragilise les fondements même du bien-être, de la santé et des soins familiaux. La perte violente d’un proche affecte les individus à plusieurs niveaux, notamment les traumatismes, la santé mentale, le statut socioéconomique et les soins.

Le conflit pourra également alimenter des désirs de vengeance plus tard, et conjugués à une familiarité profonde avec la violence et aux sentiments d’injustice, propulser les cycles de violence plus loin dans le futur. Si la société camerounaise veut briser ces schémas mortels, une attention particulière doit être accordée au deuil des survivants de ce conflit. Par ailleurs, de milliers de personnes sont disparues en raison de ce conflit, ce qui aggrave encore les souffrances des familles touchées par les violences armées. Cependant, Il n’existe pas de données sur le nombre de personnes disparues dans ce conflit. Par conséquent, peu d’attention est accordée à ce problème ou aux besoins des familles des disparus[1] dans la littérature académique, les médias et les politiques.

Cet axe a donc pour objectif d’étudier les effets du conflit sur la famille ainsi que la situation des personnes disparues et décédées lors du conflit anglophone. Les thèmes suivants sont explorés :

  • Vécu et expérience des membres de la famille de personnes disparues dans le cadre du conflit anglophone.
  • Effets du deuil chez les personnes ayant perdu un proche lors du conflit anglophone
  • Stratégies de résilience et d’adaptation des familles liée à l’incertitude quant au sort de leurs proches
  • Effets du conflit anglophone sur la recomposition familiale
  • Actions pour résoudre le problème des personnes disparues dans le cadre du conflit anglophone
  • Obligations de l’État du Cameroun et des parties au conflit concernant les personnes disparues en vertu du Droit International Humanitaire.   
  • Prise en charge des disparus et contribution à la consolidation de la paix post-conflit, etc.     

III-DECLARATION D’IMPACT

L’impact de ce projet de recherche se fera sentir à travers sa contribution à l’élaboration des politiques et des programmes fondés sur les données probantes pour aider les femmes, les enfants, les personnes handicapées et les familles touchées par le conflit. Cet objectif sera atteint grace à la production des connaissances solides mettant en lumière les expériences du genre, des enfants, des personnes handicapées, des familles touchées par le conflit. Ainsi, ces connaissances seront diffusées auprès de divers organismes gouvernementaux camerounais, des partenaires internationaux de la paix, des ONG et autres parties prenantes et du grand public pour orienter le processus décisionnel et les interventions.

Les produits de ce projet recherche seront essentiels pour les universitaires, chercheurs et étudiants intéressés par les études sur les rapports entre le genre, l’enfance, le handicap et les conflits armés et ou déplacements forcés.

Un autre impact de ce projet est de formerune génération de jeunes chercheurs sur les questions d’étude de conflits et de paix en les conviant à la production et à la diffusion du savoir ainsi qu’en leur offrant des possibilités d’échange.

IV-SORTIES 

Le projet devrait produire plusieurs résultats : des notes d’information sur l’état de la recherche ; un ouvrage collectif ; et des conseils techniques, fondés sur les résultats empiriques du projet, pour aider les praticiens dans leurs efforts de conception et de mise en œuvre de programmes efficaces de prévention, de protection et de prise en charge des femmes, des enfants, des hommes, des personnes handicapées et des familles touchées par le conflit.

V-Equipe du projet :

Coordonnateurs :

Modeste MBA TALLA, Ph.D

 Enseignant-chercheur à l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa / Président exécutif et fondateur du Colibri Research and Innovation Center.

Boris METSAGHO MEKONTCHO

 Docteur en Science politique de l’Université de Dschang (Cameroun), Directeur exécutif du Colibri Research and Innovation Center (CRIC).

  • Membres

Joël Duclair TCHIENO NGOUANA, Docteur en Science Politique de l’Université de Dschang (Cameroun)

William Carter KENNE DJUATIO, Docteur en Sociologie de l’Université de Dschang(Cameroun).

Rosie Minette MBAMEN YIMGA, Docteur en Science Politique de l’Université de Dschang (Cameroun).

Émérence Imelda MOMO TCHINDA, Doctorante en Science politique à l’Université de Douala (Cameroun)

Ronaldo Matouogue, Doctorant en Sciences de gestion à l’Université de Dschang-Cameroun


[1] Dans les conflits armés (international ou non international), en vertu du droit international humanitaire coutumier, chaque partie au conflit doit prendre toutes les mesures possibles pour retrouver la trace des personnes disparues à la suite d’un conflit armé et doit fournir à leurs familles toute information dont elles disposent sur leur sort. Cette obligation est motivée par le droit des familles de connaître le sort de leurs proches disparus.


Références bibliographiques

Alburez-Gutierrez D. and al. (2024), “The long-lasting effect of armed conflicts deaths on the living: Quantifying family bereavement”, Science Advances, Vol.10, n°30.

 Amnesty International (2023), Avec nous ou contre nous : la population prise en étau entre l’armée, les Séparatistes armés et les milices dans la région du Nord-Ouest du Cameroun, London, Index : AFR 17/6838/2023.

Amnesty International (2023b), Cameroun. L’homicide illégal de deux personnes par des séparatistes ne doit pas rester impuni, https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2023/10/cameroon-the-unlawful-killings-of two-people-by-separatists-must-not-go-unpunished

 Carpenter, R. C. (2006), “Recognizing Gender-Based Violence Against Civilian Men and Boys in Conflict Situations”, Security Dialogue, 37(1), 83–103. 

Cockburn, Cynthia (2004), ” The Continuum of Violence: A Gender Perspective on War and Peace”, Wenona G. and Hyndman J. (eds.), Sites of Violence: Gender and Conflict Zones, Berkeley: University of California Press, 24-44.

Fouchard, D. (2013), “Chapitre V. Des familles recomposées par la guerre”, in Le poids de la guerre, Presses universitaires de Rennes.

  Freedman (J.) et Valluy J ; (2007), « Persécutions genrées des femmes », in Freedman J. and Valluy J. (dir), Persécutions des femmes : savoirs mobilisations et protections, Paris : Éditions du Croquant, 7-31.

 Global Centre for the Responsibility to Protect (GlobalR2P) (2024), Cameroon. Population at risk, 29 February, https://www.globalr2p.org/countries/cameroon/.

Goetz, A-M. et Treiber A-K. (2012), « Analyse des conflits sensible au genre », ONU Femmes –  Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.

Human Rights Watch (2021), Cameroon: Survivors of Military Assault Await Justice, 26 February, https://www.hrw.org/news/2021/02/26/cameroon-survivors-military-assault-await-justice.

Human Rights Watch (HRW) (2024), Rapport mondial 2024: Cameroun. Évènements de 2023,  https://www.hrw.org/fr/world-report/2024/country-chapters/cameroon.

Human Rigths Watch (2021), « Ils détruisent notre avenir », New-York, décembre, 47-48.

International Crisis Group (2022), Militantes, victimes, œuvrant pour la paix : les femmes dans le conflit anglophone. Rapport Afrique de Crisis Group N°307, 23 février.

Jess Craig (2021),  « Sexual violence pervasive in Cameroon’s Anglophone regions », Al Jazeera, 21 avril, (https://www.aljazeera.com/news/2021/4/29/gender-based-violence-pervasive-in-cameroons-anglophone-regions.

McBride (2003), The War Crime, 2; Coalition to stop use the Use of Child Soldiers, “Child Soldier Use 2003”.

 Nations-Unies, (2006), Convention relative aux droits des personnes handicapées. New York. URL : https://www.ohchr.org/fr/instruments-mechanisms/instruments/convention-rights-persons-disabilities.

Office Française de Protection des Réfugiés et des Apatrides (2024), Cameroun : point de situation sécuritaire de janvier à décembre 2023. Focus sur les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et sur celle de l’Extrême-Nord, Paris.

Ramondy, K. (2018), « L’ONU : quel arbitre dans les guerres au Cameroun ? », Relations internationales, vol.3, n°175,109-122.

Reysoo, F. (2001), “Situations de conflit armé comme champs d’analyse des rapports de genre”. Hommes armés, femmes aguerries, edited by Fenneke Reysoo, Graduate Institute Publications, https://doi.org/10.4000/books.iheid.6130.

RFI (2023), « Survivre aux violences sexuelles dans la crise anglophone du Cameroun », 18 décembre, url : https://francehebdo.com/survivre-aux-violences-sexuelles-dans-la-crise-anglophone-du-cameroun/.

United States Department of State (2023), 2022 Country Report on Human Rights Practices: Cameroon, 20 March, https://www.ecoi.net/en/document/2089132.html.

Cockburn, C. (2015), Des femmes contre le militarisme et la guerre, Paris, La Dispute.   Elshtain, J.B (1987), Woman and War, University of Chicago Press.  

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